Series: EcoPolis, Volume 41
Comment la quantification renouvelle-t-elle les manières de connaître et de gouverner la nature ? Telle est la question générale à laquelle cet ouvrage cherche à répondre en testant une proposition centrale : suivre les processus concrets de mise en nombre de la nature depuis l’hétérogénéité de leurs modes de production en amont et jusqu’à la diversité de leurs modalités d’usages plus aval. Qu’il s’agisse d’inventaire ou de mesure, d’indicateur ou de modèle, cet ouvrage propose ainsi de caractériser quelques-unes des significations pratiques de ces processus à travers deux types de contributions : des contributions théoriques présentant des synthèses pédagogiques de l’abondante littérature sur le sujet et des contributions empiriques décrivant la spécificité des opérations cognitives et politiques que de tels processus supposent et génèrent.
Introduction. Mise en nombre et prise en compte de la nature
Cartographier les manières de savoir et de gouverner la nature par les nombres
Les centres de calculs de la nature. De l’État aux réseaux transnationaux pour établir des prises mesurées sur l’environnement
Quantifier la valeur de la nature en science économique : esquisses théoriques
Prendre la mesure pour prendre des mesures : l’administration des débits des cours d’eau sur le bassin Adour Garonne
La construction politique de la valeur de la biodiversité : le cas des écosystèmes agricoles dans la plateforme Efese
Simuler pour décider ou l’équipement scientifique du droit de la nature : le cas de la gestion adaptative de la population de loups en France
Le prix des vagues. Artificialisation et monétarisation des vagues dans le monde du surf
Trouble dans le calcul. Modélisation des rivières et action publique environnementale
Conclusion. Travail de quantification et quantification au travail
Thomas Debril est sociologue, ingénieur de recherche à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)
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